La vraie vie des animaux du Troupeau du Bonheur

Avez-vous une petite idée de la vie d’un animal de ferme, dans un refuge-sanctuaire tel que le Troupeau du Bonheur ?

 

– Que font les animaux dans la journée ?

Ils profitent de leur retraite bien méritée !

Nombre d’entre eux ont connu une vie de misère avant d’être recueillis. Le Troupeau du Bonheur leur offre une seconde vie, à l’abri de toute forme d’exploitation. Les animaux ne reproduisent pas (pas de petit donc pas de lait), ils ne sont pas montés en club (pour les chevaux), et ils ne sont pas exploités pour leur viande ou leur cuir. Donc pas d’abattoir.

Ils rendent heureux leurs hébergeurs, et permettent de sensibiliser le grand public à la bientraitance des animaux d’élevage. Tout comme les animaux de compagnie (et tous les autres), ils ont chacun leur caractère, leur intelligence, leur sensibilité, et sont tous attachants.

 

– Dans le Troupeau du Bonheur, pourquoi ne trait-on pas nos vaches ?

Tout simplement parce qu’on ne leur fait pas faire de reproduction !

Vous ne voyez pas le lien ?

C’est simple. Dans les élevages de vaches laitières, pour qu’elles produisent du lait, les éleveurs sont obligés de rendre les femelles gestantes : soit par insémination artificielle, soit par “mise au taureau” (moins fréquent).

Chez nous, comme dit plus haut, les vaches du Troupeau du Bonheur ne sont pas la propriété d’une exploitation agricole. Et pour garder une maîtrise des effectifs (et donc du budget), nous évitons de laisser les femelles avec des mâles entiers. Ainsi, pas de saillie, donc pas de gestation !

Les femelles n’ont donc pas de petit, et donc, pas de lait.

Et qui dit “pas de lait”, dit “pas de traite”.

C’est valable également pour les chèvres et les brebis (ou toute autre femelle).

 

– Que fait-on s’il y a une naissance sur le troupeau ?

Cela peut arriver que les animaux que nous sauvons soient gestants au moment du sauvetage. Dans ce cas, si la femelle a déjà intégré le Troupeau du Bonheur, son petit reste également avec sa maman dans le Troupeau du Bonheur.

– Et les mâles dans tout ça ? 

Soit ils sont castrés au moment opportun, soit ils sont regroupés uniquement entre mâles (en cas de contre-indication chirurgicale, par exemple).

La castration est nécessaire pour éviter des naissances non voulues, mais elle permet également de mieux maîtriser les caractères parfois très fougueux des mâles. Elle se fait obligatoirement par un vétérinaire, avec anesthésie et anti-douleur. Tout ceci a bien sûr un coût pour notre association.

 

 

– Comment prenons-nous soin des sabots/ fers de nos chevaux ? 

Nous faisons appel à un maréchal-ferrant de façon régulière. Ceci a également un coût.

Précisons que le parage concerne les équidés mais également les bovins. D’autant plus avec l’âge, car ils se déplacent moins et ont davantage besoin de voir leurs onglons taillés…

 

 

– Combien de kilos de fourrages secs (foin, luzerne, …) mange… 

… une vache ? 10kg

… un cheval ? 15kg

Étant précisé que ce sont des rations d’entretien et non d’engraissement. 

Notons que nos hébergeurs-partenaires prennent plaisir à gâter les animaux avec une petite carotte ou une pomme de temps en temps… et les animaux adorent ça !

Il faut cependant veiller à ne pas trop « gâter » les animaux, pour éviter notamment les risques de fourbure.

 

– Combien coûte une ferme de 10 animaux ?

En moyenne (selon les régions et les années), ces derniers temps une vache nous coûtait 75€/mois. Donc pour 10 vaches, cela représente 9000 euros par an. C’est moins pour des chèvres ou moutons (1800€), mais encore bien plus pour des chevaux (19000€ !).

Et nous avons plus de 550 animaux, gardés à vie ! 

Il faut savoir qu’un bovin peut vivre 25 ans et un cheval 35 ans. En intégrant un animal dans le Troupeau du Bonheur, on s’engage à l’héberger à vie, pas seulement pour 1 an ou 2… Il faut donc budgétiser les dépenses du Troupeau, ce qui explique que l’OABA ne peut pas intégrer trop d’animaux au risque de ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins.

Ce tarif énoncé plus haut comprend les frais de nourriture et d’hébergement. Cela ne tient pas compte du temps passé à s’en occuper, du coût des machines agricoles, des investissements dans les bâtiments, terrains, … ni des frais vétérinaires !

Un animal, comme tout être vivant, est une responsabilité et coûte de l’argent. Une ferme a beau leur donner un cadre de vie “rural”, cela n’empêche que les animaux ont des besoins fondamentaux, et que tout cela occasionne de fortes dépenses à notre association.

C’est pour cela que nous faisons appel à votre générosité. Si vous le pouvez, faites un don, ou parrainez un animal !

Les animaux de ferme méritent toute notre compassion.

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